Quand le soleil descend, et que le vent tiède se lève, on recommence enfin à respirer.

La journée a été chaude, l’air lourd et le soleil brûlant. On est fin septembre et pourtant les températures sont plus élevées qu’en plein été en France. Ce soir, j’erre dans les rues de Carthage et du Kram, des quartiers près de Tunis, avec mon amie Salma. La ville est calme. Les fleurs colorent et parfument les allées et les maisons ; hibiscus, jasmin, bougainvilliers…Du jaune, du rose, du blanc, du rouge, du mauve, du orange…

Des enfants poursuivent en rigolant quelques chats errants qui fouillent parmi les déchets qui encombrent les trottoirs. Le soleil est maintenant caché et la lune nous sourit, comme le chat d’Alice au Pays des Merveilles. On longe la plage où des hommes attendent calmement que des poissons mordent à l’hameçon.

Puis on passe devant une toute petite pâtisserie qui ne paie pas de mine. Mais je suis une gourmande, et la vue des pâtes d’amande et de pistache, des petits feuilletés et des makrouds me met l’eau à la bouche. Les délices qui me font tant envie doivent malheureusement être commandés à l’avance, mais ce n’est pas un problème. La jeune femme qui les vend m’en donne deux pour que je puisse quand même y goûter.

Et nous repartons, discutant de tout et de rien. Salma me parle de comment elle a rencontré son mari. Elle me dit « Maktub », c’était écrit. Elle semble heureuse et sereine, et je partage son bonheur et sa sérénité.

La vie est pleine de merveilles pour qui sait regarder et écouter…