Ah quel bonheur de retourner à l’école ! Si je fais tout ça c’est parce que j’adore travailler avec les élèves et les laisser m’enseigner leur culture. Malheureusement ce ne sont que 3 petites heures par semaine et chaque transition entre les écoles me semble bien trop longue ! (Pour les mauvaises langues, je passe le reste du temps à écrire des articles, faire des interviews, faire traduction sur traduction, préparer mes cours, préparer le futur de l’association…)

Cette semaine j’ai donc enfin repris les cours. Mercredi, jeudi et vendredi. Les élèves sont adorables et c’est un plaisir de travailler dans la bonne humeur. Ils rient, posent plein de questions et sont curieux de tout. J’adore! Ici les élèves sont des adolescents, contrairement aux autres écoles avec lesquelles je travaille habituellement. C’est dû au fait que je travaille avec l’association Pour un Sourire d’Enfant qui rescolarise des enfants qui pour la plupart travaillaient dans la décharge de Phnom Penh. Pour obtenir le même niveau scolaire que dans les autres écoles, je travaille donc avec des élèves plus âgés.

Donc nous avons déjà travaillé sur le principe de culture, choisi les symboles culturels et décrit les personnages principaux et leur maison. Je pense que ça va être vraiment très différent de tout ce que j’ai vu jusqu’à maintenant. La maison qu’ont décrite les enfants est une seule pièce où les deux personnages vivent avec leurs parents, grands-parents et leurs 4 frères et soeurs. Quand j’ai demandé où ils se lavaient, ils m’ont expliqué qu’ils allaient dans une mare près de la maison. Ces jeunes sont vraiment charmants et je suis très heureuse de mener le projet avec eux.

Je termine sur une petite réflexion que je me suis faite récemment. Dans chaque pays j’observe certaines choses qui me surprennent, me sautent aux yeux. Ici tout est tellement différent que finalement rien ne m’étonne en particulier. C’est un tout. En vrac donc: certaines femmes se promènent en pyjama, les jeunes enfants jouent nus dans des flaques boueuses sous l’oeil indifférent de leurs parents, des familles de 4 (voire 5) se promènent sur une seule moto/scooter, des poules se baladent dans la rue (de la capitale !), les grosses voitures côtoient les mobylettes rouillées… Un vrai dépaysement !